Roman // Dominique Fortier
Peu avant sa mort, Emily Dickinson a demandé à sa sœur Lavinia de détruire ses journaux intimes et sa correspondance. Mais elle n’a donné aucune indication concernant ses poèmes, éparpillés sur de petits morceaux de papiers et emballages diverses qui remplissent les tiroirs de sa chambre.
Ce livre nous emmène aux côté de ceux qui restent après la mort d’Emily, confrontés à la décision de publier son œuvre fragmentaire ou de la laisser sombrer dans l’oubli, autant qu’à la nécessité de faire leur deuil. Nous observons les liens invisibles qui les unissent et leur quotidien qui gravite autour de l’œuvre posthume et sa reconstitution progressive. Même après sa mort, la présence d’Emily continue de rayonner sur la vie de ses proches. On observe leurs vies se transformer subtilement au contact de sa poésie.
C’est un livre lumineux, traversé par le fantôme poétique d’Emily Dickinson. On y trouve consacré le merveilleux qui réside dans l’infiniment simple, la nature qui fait son œuvre, l’intimité du quotidien et les joies de l’instant.